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Tour de Merckx – 1969

Eddy Merckx - Tour de France

Cette année, Le Tour de France rend hommage à Eddy Merckx, qui a remporté la première de ses cinq victoires dans la Grande Boucle il y a exactement cinquante ans. Le coureur polyvalent avec un total de 525 victoires sur la route, pouvait ausi bien maîtriser les courses classiques que les grandes courses par étapes. Il considère sa première victoire à Paris en 1969 comme la plus médiatisée de sa carrière.

1969 est l’année au cours de laquelle le surnom de Merckx le cannibale est le plus pertinent. Il remportera 43 victoires en douze mois. Son arrivée sur les Champs-Elysées, après un périple de 4117 kilomètres à travers la France, est le temps fort d’une saison impressionnante.

Pourtant, Merckx, qui remporte le maillot jaune, le maillot de meilleur grimpeur et le classement par points à Paris, n’aurait pas dû être au départ de la 56e édition du Tour de France. Après ses victoires à Paris-Nice, au Tour des Flandres, à Milan-San Remo et à Liège-Bastogne-Liège, il est également sur le point de remporter le Giro après quatre victoires d’étape, mais avec un test antidopage positif, il a du renoncer à la fin de la course et a été suspendu pour une période indéterminée. L’image d’un Merckx en pleurs parcourt le monde entier. Trois semaines seulement avant le début du Tour, la suspension sera levée par l’Union Cycliste Internationale (UCI) grâce à l’intervention personnelle du président de l’UCI Adriano Rodoni.

Merckxissimo

Ce que Merckx fait alors en France, personne ne le refera à nouveau. Merckx attend patiemment sa chance et frappe brutalement pour la première fois lors de la troisième étape et un passage sur ses terres à Woluwe-Saint-Pierre. Alors qu’il franchit la ligne d’arrivée, Merckx reçoit le maillot jaune pour la première fois de sa carrière. Les jours suivants, il laisse la première place à son coéquipier et compatriote Julien Stevens, mais le 4 Juillet, il ne laisse aucune chance à ses concurrents Roger Piegeon, l’éternel second Raymond Poulidor et Felice Gimondi en remportant l’étape Mulhouse – Ballon d’Alsace avec une avance de quatre minutes.

Faema, l’équipe de Merckx, est beaucoup plus forte que toutes les autres équipes. Au départ des Alpes, Merckx avait déjà une avance confortable de sept minutes, mais le coureur de 24 ans réserve le meilleur pour les Pyrénées. Au départ de la 17ème étape à Luchon, le maillot jaune est déjà bien accroché autour de son cou (sur ses épaules) et pourtant Merckx demande à ses coéquipiers d’augmenter le rhytme de la course durant l’ascension du légendaire Tourmalet. Quand le sommet du Tourmalet est en vue, son coéquipier Martin Van Den Bossche tente de s’échapper. Merckx, qui avait entendu la veille au soir que Van Den Bossche allait rejoindre une autre équipe l’année suivante, contre-attaque et se dirige seul vers la ligne d’arrivée à 140 kilomètres de l’arrivée.  Merckx finira avec 7 minutes et 56 secondes d’avance sur le groupe des poursuivants comprenant Van Den Bossche, Pingeon et Poulidor.

Le journal L’Equipe donnera un nouveau surnom au champion belge : Merckxissimo. Merckx remporte également le contre-la-montre individuel le dernier jour et termine le Tour avec une marge de dix-huit minutes sur son premier adversaire Pingeon. Un demi-siècle plus tard, l’édition 1969 continue d’intéresser tous les amateurs de cyclisme du monde entier.

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