Ce qui nous intéresse le plus est la question suivante : « Comment les parieurs peuvent-ils en profiter ? ». Vu l’argent en jeu dans le monde du football, des recherches scientifiques approfondies ont été menées sur l’impact d’un changement d’entraîneur. Voici certains résultats probants.
Quatorze études
Nous avons soigneusement sélectionné des études poussées et contrôlées. Quatorze au total. Et avec des résultats qui divergent parfois de l’une à l’autre. Seules trois études sur 14 ont démontré un impact positif lors d’un changement de coach. Cinq études ont même constaté un effet négatif. La situation du club s’était donc détériorée après le départ de son entraîneur. Six études ont révélé un impact neutre et donc un changement (positif ou négatif) très faible suite au renvoi. Au total, 11 des 14 études scientifiques ont démontré un impact neutre ou négatif. Cette statistique prédominante met surtout en avant les conséquences à long terme.
L’impact positif
Trois études ont montré un fort impact positif sur les résultats suite à un changement d’entraîneur. Ces résultats doivent être replacés dans leur contexte. Pour la, première étude (Poulsen, 2000) l’impact n’était que positif sur des clubs ayant de très mauvais résultats. Logique : si l’équipe peut difficilement faire pire, il est plus simple de faire mieux… Dans la deuxième étude (Madum, 2016), l’impact positif ne s’appliquait qu’aux matchs à domicile. La troisième étude (Wagner, 2010) réalisée sur la Serie A n’a poussé l’analyse qu’aux quatre premiers matchs après le changement d’entraîneur. On parle ici de très court terme et donc d’un impact positif possible qui disparaît toutefois à LONG terme.
Selon un rapport de CPB, l’amélioration des résultats est plus liée à la clarté apportée par le changement qu’au changement en lui-même. Dès que la direction d’un club fait preuve de clarté, l’équipe est plus performante. La nomination d’un entraîneur engendre souvent une amélioration. Elle n’est toutefois pas (souvent) liée à la personne de l’entraîneur. La « paix » dans un vestiaire est le facteur le plus important selon cette étude (Ter Weel, 2011).
L’impact du départ d’un entraîneur dépend donc beaucoup de l’équipe et du contexte. Il n’existe aucune preuve statistique qu’un changement de T1 aura un effet positif.
Conclusion
La recherche scientifique montre que l’électrochoc espéré via un changement d’entraîneur relève plus du mythe que de la réalité. Les chances de gagner avec un nouvel entraîneur n’augmentent pas à long terme. Un impact positif à court terme est, lui, possible. On peut l’imputer à la motivation des joueurs, à leur envie de faire leurs preuves auprès du nouvel entraîneur, ou à la fin d’une spirale négative au sein du groupe.
